Auteur : Étienne Got
Format : 17,5 x 24 cm
Nombre de pages : 88
Tirage : 50 ex
Prix : 12 €
ISBN : 979-10-96714-26-1
Résumé du livre :
Repérer les gens simples dans l’Histoire n’est pas chose aisée, car le plus souvent ils n’ont pas la parole. En outre ils sont fréquemment anonymes : le grand Platon n’a pas jugé utile de citer le nom du jeune esclave que Socrate interroge dans le « Ménon », le prophète Jérémie agit de même pour le potier qu’il cite dans son chapitre 18, etc. Dans ces deux cas comme dans les autres, il a fallu un lettré pour mettre par écrit ce qu’il a vu et ce qui l’a frappé.
Comme le champ de recherche est immense mais peu défriché, Etienne Got, ancien enseignant, a fait deux choix préalables : d’une part se limiter à la littérature de l’Antiquité, d’autre part ne citer que les écrits les plus riches en gens simples : la Bible juive et son supplément chrétien. Et ce à cause des effets retardés de ces deux « matrices » sur les progrès réalisés par les gens simples en deux millénaires grâce à l’accentuation mise sur la valeur-enseignement et sa transmission : les « gilets jaunes » de fin 2018 ne sont-ils pas les descendants de la yechiva juive, de l’école monastique, des écoles chrétiennes et – last but not least – de l’école de la République ?
Thèse nouvelle, que les spécialistes tendront peut-être à comparer aux effets d’autres champs culturels, mais du moins a-t-elle l’intérêt de montrer une tendance lourde de l’Histoire : la lente évolution des gens simples du statut d’objet (être remarqué par un lettré parlant de l’un d’entre eux) à celui de sujet : les gens simples comme se faisant reconnaître politiquement.
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